Quel fan de musique quarantenaire et amateur de média ne connaît pas le NME (New Musical Express) ? Source absolue d’info pendant des décennies de tous les fans de rock et de POP musique, il accompagnait utilement les afficionados pointus abonnées aux Inrocks et qui bossaient leur anglais en y dénichant des infos pointues… Quant ils y avaient accès.

Puis la douce musique du changement est arrivée, internet, toujours lui, a changé la donne de la musique (plus de groupe, démonétisation, moins de scènes mythiques, changement d’habitudes générationnelles) et le NME, douce victime de la révolution virtuelle a vu son nombre d’exemplaires de 300 000 dans ses belles années tomber à un triste 15 000 ou le mot rentabilité n’a plus désormais faire écho qu’à celui de couperet.

Mais la messe n’était pas dite, le site du NME touche près de 4 millions d’internautes par semaine ce qui en fait une des plateformes musicale les plus visités au monde. Last but not least NME constitue à lui seul une véritable marque pouvant constituer un solide socle de notoriété pour réinventer un nouveau business model.

Et la rédaction l’a bien compris.

La bible de l’underground des années 50 vient de prendre résolument le tournant du web en transformant cette fois-ci sa version papier en gratuit, à nouveau largement distribué à hauteur de 300 000 exemplaires à partir de septembre en Angleterre.

Vitrine, produit d’appel, le newsmag papier constituera à lui seul la campagne de publicité hebdomadaire visant à accroitre la notoriété de la plateforme web, qui sera elle enrichie de multiples contenus et offres avec des évènements live, des vidéos ou encore une présence accrue sur les réseaux sociaux.

Si l’idée n’est pas neuve (le nouvel actionnaire de Libé avait envisagé une telle mutation) le NME a l’audace de la tester.

Alors arroseur arrosé ? Finalement peut importe si ce n’est celui de continuer à exister et a informer non ?

Le NME a tout compris ?

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